Es-selam alaykum,

J’ai réalisé cet article dans le cadre de l’événement « Des blogs et des langues », sur le thème « Comment apprendre une langue efficacement aujourd’hui ? ». Je vous invite à retrouver tous les autres blogueurs ayant partagé leur point de vue sur le blog de Karim Joutet en cliquant sur www.espagnol-pas-a-pas.fr.

Combien de temps pour apprendre l’arabe littéraire ?

L’une des questions les souvent plus posées par les débutants et les personnes intéressées par l’apprentissage de l’arabe est : « En combien de temps peut-on apprendre l’arabe littéraire ?« 

Les réponses à cette question se répartissent le plus souvent en deux catégories :

  • les réponses personnelles comme « moi j’ai mis 3 ans … ». Malheureusement, ces expériences ne vous renseignent pas vraiment puisque le résultat obtenu dépend d’un contexte personnel, à moins bien sûr que les paramètres de la personne questionnée soient identiques aux vôtres.
  • les « accroches » de certaines méthodes de langue et établissements d’enseignement comme « apprenez l’arabe en 90 jours ». La durée n’est parfois pas énoncée dans le titre ou le slogan mais indiquée dans le descriptif du cursus d’apprentissage comme « durée de la formation : 950 h de cours réparties sur 2 ans ». Ces indications dépendent aussi de certains paramètres personnels puisqu’on observe souvent des résultats différents dans un groupe d’étudiants qui ont suivi exactement le même cursus pédagogique.
Pour ma part, je réponds en général à cette question par une réponse de normand (aie les origines anciennes !) et j’évite surtout de me baser sur mon expérience personnelle (vous allez comprendre pourquoi en lisant la suite !).

Une réponse de normand, ça ressemble très souvent à « bah, ça dépend ! ».

combien de temps pour apprendre l'arabe

Si vous êtes curieux et motivé votre prochaine question sera normalement : « OK … mais ça dépend de quoi ? »

Effectivement la durée de l’apprentissage de l’arabe littéraire dépend de divers paramètres et je vous propose aujourd’hui d’en énumérer quelques uns parmi les plus importants.

1- Les objectifs

La première chose à définir pour parler de durée d’études c’est bien évidemment de savoir quel sont les objectifs que l’on souhaite atteindre.

C’est parfois tout simplement d’apprendre l’alphabet et le système d’écriture arabe afin d’être capable de lire des textes vocalisés (Coran) sans forcément les comprendre, mais dans ce cas, on parle plutôt d’apprendre à « lire l’arabe ». Cet apprentissage ne nécessite en général que quelques dizaines d’heures et ce n’est généralement pas ce qui inquiète le plus les étudiants.

D’après mes observations, l’objectif de la majorité d’entre vous consiste à apprendre des bases de la grammaire et de la conjugaison ainsi qu’une quantité suffisante de vocabulaire pour parvenir à lire et comprendre un texte non vocalisé, une conversation claire et de pouvoir s’exprimer oralement sur les thèmes récurrents de la vie quotidienne.

Les plus ambitieux envisagent également d’être capable d’aborder des textes plus littéraires, de comprendre l’intégralité du discours des médias écrits et audio-visuels, de pouvoir dialoguer sur des sujets très divers et de s’exprimer à l’écrit.

Vous comprendrez aisément que chacun des objectifs cités précédemment nécessite une durée d’apprentissage plus ou moins longue et en tous cas différente selon le cas.

2- Le lieu

La durée nécessaire pour apprendre l’arabe littéraire varie beaucoup selon que vous étudiez dans un environnement arabophone (pays arabes) ou non-arabophone (reste du monde).

Les études dans un pays arabophone présentent beaucoup d’avantages que j’ai déjà abordé dans un précédent podcast audio intitulé « Apprendre l’arabe littéraire dans un pays arabe … ou rester chez soi ? ».

Pour ceux qui en ont la possibilité, cette solution permet de réduire considérablement la durée de l’apprentissage par rapport aux mêmes études effectuées dans un pays non-arabophone.

3- La structure

La méthode « classique » pour apprendre l’arabe littéraire consiste à rejoindre des cours collectifs dans une structure éducative (institut de langue, université, association, etc.). Cette solution est avantageuse car elle propose un cursus qui a souvent fait ses preuves et offre un suivi de la part des professeurs. La durée des études est définie à l’avance et les résultats sont généralement au rendez-vous (sous réserve d’assiduité).

Cette solution comporte certaines contraintes et si vous lisez cet article, vous êtes peut-être à la recherche de structures alternatives comme les cours particuliers ou en petits groupes avec un professeur qui peut être présent physiquement ou à distance via internet.

Vous pouvez être parfois aussi contraint d’étudier seul en autodidacte avec une méthode écrite ou audio-visuelle qui sont de plus en plus populaires sur internet. Pour ma part je conseille toujours d’étudier avec un professeur physiquement présent (et compétent) mais je suis conscient que ce n’est pas toujours possible et commencer à apprendre en autodidacte donnera toujours plus de résultats que de remettre à plus tard et de ne rien faire du tout !

Dans ces différents types d’apprentissage, vous serez plus ou moins encadrés et suivi par les professeurs et c’est donc un élément qui joue un rôle important dans la durée de votre apprentissage. D’autant plus que certaines personnes sont plus performantes dans le cadre des cours collectifs tandis que d’autres réussissent mieux en suivant des cours particuliers ou en très petits groupes.

4- La densité

Ce que j’appelle la densité, c’est le nombre d’heure que vous consacrez à votre étude de l’arabe dans une période donnée (en général par semaine). Si vous êtes inscrit à une formation cela varie en général entre 3-5 h / semaine (cours du soir, week-end) et 15-20h / semaine (cours intensifs).

Si vous faites le calcul, vous constaterez que si par exemple 1000 heures de cours collectifs sont nécessaires, vous les atteindrez en 50-60 semaines dans un cours intensif (à répartir sur un ou deux ans selon l’organisation des vacances). Dans le cas de cours moins intensifs et plus espacés, cela peut donc demander une période sensiblement plus longue.

5- L’assiduité et la régularité

La densité de votre apprentissage n’apportera les résultats attendus que si elle est couplée avec de l’assiduité. Si vous n’assistez qu’à la moitié des cours ou si vous ne fournissez pas entièrement les efforts personnels demandés au cours de la formation, le temps nécessaire à la réalisation des objectifs sera allongé en proportion. Dans une structure classique on peut vous refuser l’accès à une classe ou un niveau supérieur et le « redoublement » prolongera votre temps d’apprentissage (même si cela peut vous permettre de consolider vos acquis).

Si vous apprenez seul ou à distance, c’est une question fondamentale car vous ne bénéficiez pas de l’effet de groupe et du règlement éventuel d’un établissement d’enseignement. Vos résultats reposent entièrement sur votre auto-discipline.

La régularité joue aussi un rôle essentiel et plus vous espacerez vos périodes d’apprentissage, plus l’accomplissement des objectifs sera long à atteindre.

6- la « capacité » personnelle

Il ne s’agit pas ici de quantifier l’intelligence, ni le « don » pour les langues. Ce à quoi je fais allusion est plutôt un contexte personnel lié à l’apprentissage en général et aux langues étrangères en particulier.

Par exemple le fait d’avoir appris d’autres langues étrangères avant l’arabe littéraire, connaitre une dialecte arabe oral ou parler déjà couramment une langue maternelle différente de la langue utilisée par la majorité peut être un facteur facilitant et accélérateur de l’apprentissage.

La durée et l’ancienneté des études accomplies jouent également un rôle important. En règle générale un étudiant en 3e cycle sera plus capable d’assimiler les techniques d’apprentissage qu’une personne qui a quitté le système scolaire très tôt et depuis de nombreuses années.

Des difficultés personnelles, familiales, une longue semaine de travail, ainsi que beaucoup d’autres éléments très divers peuvent aussi participer à perturber le déroulement des études et retarder l’accomplissement des objectifs.

7- L’intérêt et la motivation.

La motivation est un élément essentiel pour mener à son terme tout projet d’apprentissage et j’ai déjà abordé ce sujet dans un précédent podcast audio intitulé « L’importance de définir un objectif pour entretenir la motivation ».

Une motivation élevée et un fort intérêt pour l’arabe littéraire, en plus d’être des facteurs de réussite, seront également déterminants pour parvenir à atteindre rapidement les objectifs fixés.

Etudes de cas extrêmes !!!

Les paramètres qui décident du temps nécessaire à l’apprentissage de l’arabe littéraire sont donc nombreux et la liste qui précède n’est pas exhaustive. La durée des études dépendra donc de l’optimisation de nombreux facteurs qui peuvent donner des résultats très différents.

Pour illustrer cela, je vais maintenant vous décrire le cas de deux personnes qui avaient le même objectif « classique » qui consiste à franchir l’étape suivante :
« Partir de la capacité à lire un texte arabe vocalisé (sans en comprendre le sens) pour finalement parvenir à lire et comprendre un texte non vocalisé, une conversation claire et pouvoir s’exprimer oralement sur les thèmes récurrents de la vie quotidienne ».

Premier exemple
La personne que je connais qui est parvenue le plus rapidement à franchir cette étape est un singapourien que j’avais rencontré il y a une vingtaine d’années :

  • Facteurs de ralentissementAucun
  • Facteurs d’accélération :
    – Lieu : village au Yémen (quasiment aucune autre activité que l’apprentissage de la langue arabe et des sciences islamiques)
    – Structure : cours intensif en groupes
    – Densité : cours 7/7, plus de 5 h par jour (si mes souvenirs sont bons)
    – Assiduité et régularité : étudiant sérieux. Etude régulière et non espacée.
    – Capacité personnelle : étudiant sans problème personnel majeur, diplômé d’université, parlant déjà le malais et l’anglais
    – Motivation : étudiant très motivé
  • Objectif atteint au bout de : 9 mois !

Deuxième exemple
Le cas extrême opposé c’est le mien ! Oui mon cas personnel qui n’est pas très brillant mais qui prend totalement sa place dans cette comparaison.

  • Facteurs de ralentissement :
    – Lieu : France
    – Structure : la plupart du temps, pas de structure
    – Densité : entre 0 et 8 h / semaine dans le meilleur des cas. Le plus souvent 2 h / semaine
    – Assiduité et régularité : Opportunités d’apprentissage aléatoires. Pas toujours de professeur disponible. Pas de cours à distance. Pas de cours audio-visuels. Internet n’existait pas.
    – Capacité personnelle : Salarié a temps plein, père de famille, Bac -1
  • Facteurs d’accélération :
    – Structure : Lorsque ils étaient disponibles : cours particuliers, en petits groupes, en classe
    – Capacité personnelle : ayant déjà appris le français, l’anglais et l’italien
    – Assiduité et régularité : étudiant assidu et régulier lorsque des cours étaient disponibles
    – Motivation : étudiant très motivé et tenace (ce qui m’a sauvé !)
  • Objectif atteint au bout de : 7 ans !

Oui vous avez bien lu : 7 ans ! … Et oui, compte tenu des paramètres c’est la réalité et je reviendrai plus en détails sur mon expérience d’apprentissage dans un futur article ou podcast audio insha’Allah. J’attire également votre attention sur le fait que tous les paramètres n’étaient pas négatifs, et que par conséquent, la durée de l’apprentissage aurait pu dépasser les 7 ans si le contexte avait été plus défavorable.

Alors … combien de temps pour apprendre l’arabe ?

La réalité pour la plupart des étudiants se trouve entre ces deux extrêmes. La plupart des instituts de langue dans les pays arabes proposent des formations intensives sur 1 ou 2 ans, et cette durée est réaliste si on est assidu et compte tenu de l’environnement linguistique favorable.

Dans une université française, une licence LCE ou LEA qui en principe permet d’atteindre cet objectif dure 4 ans

Si vous étudiez en autodidacte ou en cours particulier, c’est impossible à déterminer tellement les paramètres sont variables, mais en moyenne cela se situe selon moi entre 2 et 4 ans, à condition d’être régulier et assidu.

Mais est-ce vraiment la vraie question ?

Pour moi, la question de la durée des études n’est pas tellement importante puisqu’elle peut varier en fonction de paramètres que vous ne maitrisez pas forcément.
Connaitre à l’avance la durée de vos études peut vous aider à tracer une feuille de route, être un objectif secondaire qui vous aide à garder le cap, mais cela ne doit jamais devenir pour vous un objectif essentiel, et surtout pas une obsession.

Ce qui est essentiel, c’est votre motivation à apprendre l’arabe littéraire, le pourquoi de votre apprentissage. Si celle-ci est forte, si apprendre l’arabe se transforme d’envie en besoin primordial, vous parviendrez un jour ou l’autre à atteindre votre objectif.

Si vous êtes réellement motivé, l’important selon moi est de rechercher la méthode la plus en adéquation avec votre contexte personnel et vos objectifs pour optimiser votre apprentissage et surtout … de vous mettre au travail.

L’important finalement n’est donc pas de savoir quand vous allez terminer mais plutôt de … savoir quand vous allez commencer votre apprentissage !

Je vous souhaite à tous et à toutes une bonne réussite.

13 Commentaires

  1. Anne-Lise

    Un très bon article complet et qui remet les pendules à l’heure gentiment. Merci !

    Réponse
    • Ismail

      Merci à vous Anne-Lise.

      Réponse
    • Sabine

      J’ai une question.
      Comment se déroulait vos cours d’arabe ? Juste parler et regarder des films ou autre chose ? Et surtout a quel age avez vous commencer svp ???
      Merci

      Réponse
      • Ismail

        J’ai étudié l’arabe littéraire principalement dans le cadre de cours particuliers en étudiant les 3 tomes du manuel de langue arabe pour non arabophones de l’université de Médine. Ensuite j’ai mis en pratique des notions étudiées surtout par la lecture et l’écoute.
        J’ai appris à lire (alphabet + voyelles) vers l’age de 22 ans et j’ai débuté sérieusement l’étude de la langue arabe vers l’age de 24 ans.

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  2. Marie-Marthe Sironval

    Tout est dit! Que pourrait-on ajouter? Il reste à faire son auto-évaluation maintenant. Merci et bonne soirée à vous

    Réponse
    • Ismail

      L’important c’est d’aller de l’avant et ne pas être obsédé par la durée des études. Toute connaissance acquise est un capital que vous conserverez. Bonne soirée également et merci à vous Marie-Marthe.

      Réponse
  3. Fred28

    Merci ismail. 20 sur 20 pour l’explication.

    Réponse
    • Ismail

      Merci pour votre intérêt et ravi que cet article vous soit utile.

      Réponse
  4. Kamel

    Bonjour
    Mon cas cela peut servir
    Motivé
    Assidu
    Sérieux (devoirs faits lecture régulière préparation des cours)
    Cours : 3h/ semaine+ internet (busuu) pour ne pas les citer.
    Structure : association avec un professeur de qualité (attention dans ce milieu ya de tout) suivi par Manuel scolaire a destination des étrangers. 30 semaines/ans
    5 ans.

    2 Stages intensif en Jordanie et en Tunisie (Habib Bourguiba). 30 jours a raison de 5h/jours

    Niveau initial : 0
    Niveau actuel : A2
    Total heures actuel : 700 environ

    Faut encore compter 3 ans minimum avec des stages intensifs pour commencer a être autonome et écrire des textes simples.

    Pas de soucis l’important est d’aimer cette langue.

    Réponse
    • Ismail

      Merci beaucoup pour votre témoignage très intéressant !

      La patience est l’arme essentielle dans tout apprentissage. Comme en jardinage, on regarde pendant longtemps la tige grandir, puis on voit apparaître des fleurs et on finit par récolter les fruits !

      Aimer l’arabe est bien sûr important mais je pense aussi qu’avoir un objectif concret qui nous apportera un bénéfice contribue grandement au maintien de notre motivation.

      J’ai écrit deux autres articles sur ce sujet et les moyens de maintenir la motivation sur la durée :
      –> L’étudiant et la traversée du désert
      –> Survivre à la traversée du désert

      Réponse
  5. Julien

    As salamou 3alaykom, article de qualité qui décrit la réalité de l’apprentissage loin des formules magiques que peuvent proposer certaines personnes.

    Pour ma petite expérience, je suis français reconverti en 2008 al hamdulillah et je n’avais jamais étudié de langues auparavant. J’ai commencé à apprendre à lire l’arabe en 2008\2009 et j’ai commencé à apprendre l’arabe en 2010 avec les tomes de Médine en autodidacte (les 3 premiers tomes mais seulement les parties traduites en français car le programme en arabe est bien plus complet). Cela m’a permit d’avoir un peu de vocabulaire, de nahwou et de sarf.

    Par la suite, j’ai eu l’occasion de partir 6 mois en Egypte (au Caire) en 2012 et j’étais dans un markaz qui enseigné le programme « al arabiya baina yadaik (l’arabe entre tes mains) ». J’ai commencé au niveau 2 (ce qui correspondait à la moitié du tome 1) suite à un examen d’entrée malgré mes petites bases. J’étais dans une classe d’environ 5,6 élèves et on avait cours 5 fois par semaine pendant 3H00 avec une pause.

    Durant mon séjour, j’ai pu terminer le tome 1 et également le tome 2 tout en rajoutant 1 mois avant mon départ des cours de nahwou avec un professeur en particulier.

    Je suis rentré par la suite en France avec l’intention de retourner en Egypte pour terminer le programme que j’avais entamé (au total 12 niveaux, chaque niveau dure 1 mois). J’ai commencé donc au niveau 2 pour finir au niveau 6 quand je suis parti (en sachant que je n’ai pas intégré immédiatement le markaz dès mon arrivé). Il me restait donc 6 niveaux à terminer.

    Au final, je n’ai jamais pu repartir là bas et j’ai donc décidé de terminer le tome 3 de l’arabe entre tes mains en autodidacte mais bien longtemps après (peut-être 1 ans voir 2 ans après). Entre temps, je me suis marié et j’ai travaillé. Et je n’ai jamais été régulier et constant, chose que je regrette, ce qui fait que j’ai perdu pas mal de temps car quand on s’arrête, on oublie ce que l’on a apprit comme vocabulaire ect et donc il faut de nouveau réviser.

    Par la suite, je me suis rendu compte qu’il me manquait encore pas mal de vocabulaires pour être à l’aise pour lire un livre et le comprendre (malgré avoir fini le programme de 3 tomes).

    J’ai donc continué par moi-même en lisant des livres (surtout religieux) en relevant chaque mots que je ne comprenais pas à l’aide d’un dictionnaire, et ça prend pas mal de temps ^^.

    J’ai également étudier d’autres livres d’autres programmes comme la sira du Prophète (alayhi salat wa salam) qui est enseigné à la madrassa du sheikh ayyoub à Paris, j’ai étudié également certains textes du programme : al qira’atou ar raashida ect…

    Et donc à ce jour en 2022, j’ai forcément bien progressé dans la compréhension de textes, je suis capable de lire des livres sans harakat al hamdulillah. Je vais être capable de comprendre un discours en arabe. Par contre, je rencontre toujours des mots que je ne connais pas et c’est normal, la langue arabe est un océan… Donc quand je lis un livre, j’ai toujours une dictionnaire avec moi (enfin une application sur téléphone) pour m’aider si besoin et enrichir toujours plus mon vocabulaire.

    Concernant l’écoute, je vais réussir également à comprendre globalement un prédicateur (toujours des petits mots par ci par là qui me font défauts), par contre j’ai encore pas mal de progrès à faire pour pouvoir profiter pleinement d’une série en arabe (exemple la série Omar).

    Par contre, mon niveau à l’oral est très faible malheureusement car je n’ai jamais pu le pratiquer en étant en France.

    A ce jour, 12 ans après, je me considère encore comme un étudiant en langue arabe qui a beaucoup à faire pour atteindre le niveau souhaité.

    Qu’Allah nous facilite l’apprentissage de cette magnifique langue qui est indispensable pour pouvoir profiter de Sa parole.

    Réponse
    • Ismail

      wa ‘alaykumu s-salam,

      Merci beaucoup pour votre témoignage sincère et édifiant dans lequel on peut constater deux réalités :

      1. L’apprentissage de l’arabe littéraire demande beaucoup d’efforts:

      2. La ténacité est l’une des clés du succès.

      Réponse
      • Julien

        Tout à fait et comme le dit l’adage en arabe : (من جد وجد).

        Si tu as des conseils à me donner akhî, n’hésites pas, ils seront les bienvenus.

        Réponse

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